LES 5 ANS DE L'ACCORD DE PARIS

La décarbonation reste une priorité pour le shipping français

Le 12 décembre 2015, 196 Etats Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) adoptaient l’Accord de Paris. Les Etats s’engageaient alors collectivement à contenir la hausse de la température moyenne en dessous de 2°C, par rapport aux niveaux préindustriels, et à la limiter autant que possible à 1,5 C.

L’Organisation Maritime Internationale (OMI), institution spécialisée des Nations-Unis qui réglemente le transport maritime international, vient d’approuver les mesures de court terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur maritime. 

L’OMI s’est saisi du sujet dès 2011 en imposant des obligations de rendement énergétique aux navires neufs. En 2016, elle adoptait une feuille de route qui conduit en 2018 à l’adoption d’une stratégie initiale de réduction des émissions de GES provenant des navires1. Lors de la 75e session du Comité de la protection du milieu de marin (MEPC) de l’OMI, en novembre dernier, les Etats ont approuvé les mesures de court terme de mise en œuvre de cette stratégie. Armateurs de France a publié une actualité à ce sujet que vous pouvez retrouver ici.

Armateurs de France salue le résultat des négociations qui permet de fixer un cadre de mise en œuvre à court terme, concret et robuste. 

En pratique, le dispositif réglementaire approuvé fonctionne en mêlant des mesures techniques afin de mesurer l’index d’efficacité énergétique des navires existants (EEXI), un système de notation des navires et des outils opérationnels innovants afin de mesurer l’intensité carbone (CII) des navires et leur diminution d’ici 2030.

Les Armateurs français en marche vers l’excellence environnementale

A l’heure où la Commission européenne annonce sa stratégie pour la mobilité durable et intelligente en donnant une place centrale au transport maritime « vert »2 les Armateurs Français travaillent activement avec l’ensemble de l’écosystème maritime pour faire évoluer les modes de propulsion et plus largement pour réduire leur impact environnemental.

 

Différentes solutions ont déjà été mises en œuvre et permettent de réduire l’impact du secteur : optimisation de l’efficacité énergétique des navires existants, branchement électrique à quai, propulsion au gaz naturel liquéfié3 des nouveaux navires.

Désormais, les armateurs sont engagés dans une seconde étape, celle du développement de modes de propulsion davantage décarboné. Les Armateurs français sont chefs de file sur l’assistance par le vent, qui repensée à l’air du 21e siècle, et combinée avec d’autres modes de propulsion est une solution crédible pour décarboner en partie le secteur. Les armateurs travaillent également sur les biocarburants et le biométhane ainsi que sur les modes de propulsion d’avenir comme l’hydrogène vert ou les carburant de synthèses.

L’engagement de tout un écosystème : la clé d’une transition écoénergétique réussie

« 5 ans après l’Accord de Paris, le constat est sans appel : nous savons que l’ensemble des secteurs doit redoubler d’efforts et d’actions pour réduire significativement les émissions de GES. Le shipping est résolument en marche au sein de la dynamique mondiale de lutte contre le réchauffement climatique et ce, malgré le contexte économique et sanitaire difficile ».        Jean-Marc Lacave, Délégué général d’Armateurs de France 

 

 

 

 

 

La réussite de cette mutation écoénergétique ne repose pas uniquement sur des leviers purement technologiques, elle dépend également de nombreux autres facteurs : adaptation des navires existants, construction de nouveaux navires adaptés aux nouveaux modes de propulsion ; infrastructures adaptées dans les ports pour avitailler les navires en énergies nouvelles ; production et disponibilité en quantités suffisantes d’énergie moins carbonées ; leviers de financement à la hauteur des ambitions et adaptés aux spécificités du secteur maritime français.

1. La stratégie initiale de l’OMI fixe un double objectif au transport maritime international : Atteindre d’ici 2030 une réduction de 40% de l’intensité des émissions de GES par unité de transport par rapport à 2008 & atteindre d’ici 2050 une réduction de 50% du volume totale des émissions de GES par rapport à 2008.

2. Le rapport de la Commission européenne Sustainable and Smart Mobility Strategy – putting European transport on track for the future a été rendu public le 9 décembre par la Commission européenne.

3. Le gaz naturel liquéfié permet de supprimer presque totalement les émissions de polluants atmosphériques (oxydes de soufre, oxydes d’azote et particules fines) et réduit jusqu’à 20% les émissions de GES.


Pour en savoir + :

Sur la stratégie initiale de l’OMI :https://bit.ly/3gC8Hxq

Sur les travaux d’Armateurs de France sur le vent comme une solution pour décarboner le shipping :https://bit.ly/37XVE5k

Décryptage d’Armateurs de France sur les émissions de GES du shipping : https://bit.ly/37SNyLA 

Décryptage d’Armateurs de France sur l’hydrogène comme solution pour décarboner le shipping : https://bit.ly/3a0VJrK

 

Date publication: 
Vendredi, 11 décembre, 2020 - 14:15
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