L’ÉNERGIE DU VENT : UNE SOLUTION POUR DÉCARBONER LE SHIPPING

« Le vent n’est pas une énergie d’avenir, c’est une énergie de toujours ». Voici le message de l'Atelier du 15 octobre coorganisé par Armateurs de France et l’association Wind Ship sur le thème de l’énergie du vent.

Plus de 100 personnes, en présentiel et en en ligne, ont assisté, à la matinée, aux échanges entre une quinzaine d’intervenants, parmi lesquels Geneviève Jean-van Rossum, Ambassadrice, Représentante permanente de la France à l’Organisation Maritime Internationale (OMI), le député Jimmy Pahun, les nouveaux armateurs à la voile : Neoline, TOWT et Zéphyr & Borée, des experts en météorologie, en finance, ou encore issu des sociétés de classification.   

La propulsion ou l’assistance par le vent apparait aujourd’hui comme un levier essentiel pour atteindre les objectifs de décarbonation que l’OMI  a fixé au transport maritime international. Elle offre également une nouvelle opportunité de valeur ajoutée aux marchandises transportées par cargo à voile.

 

Introduction de Jean-Emmanuel Sauvée, Président d'Armateurs de France

 

« L’énergie du vent a toute sa part dans le mix énergétique qui permettra de décarboner le transport maritime. La France peut être fière de sa filière d’excellence. Elle doit la soutenir dès maintenant, dans le plan de relance mais également de façon pérenne par des dispositifs financiers et administratifs adaptés. Nous invitons aussi dès à présent les chargeurs à envisager ce mode de transport pour leurs solutions logistiques futures. » 

Nelly Grassin, Responsable technique, environnement, sécurité, sûreté chez Armateurs de France. 

 

 

Les nouveaux armateurs au vent développent des projets grâce à des technologies qui n’ont plus grand-chose à voir avec la marine à voile du XXème siècle.  Mais l’aboutissement des projets se heurte encore à des difficultés économiques et financières du fait de leur forte intensité capitalistique.  Pour un déploiement à grande échelle, s’ajoutent également des enjeux réglementaires et de formation : la navigation sur un navire propulsé par le vent doit être réintégrée dans la réglementation internationale et les compagnies maritimes devront être accompagnées dans la formation de leurs équipages à ces nouvelles technologies.

Autre message fort et prometteur de cette matinée : la présence d’une filière française d’excellence en matière de propulsion par le vent, offrant à la France des opportunités économiques et de leadership au niveau mondial sur ces technologies.

 

Le voilier-cargo de TOWT

 

L’après-midi, réservée aux armateurs, était consacrée aux technologies de propulsion par le vent. Les membres d’Armateurs de France, proactifs dans la recherche de solutions décarbonées ou bas carbone, économiquement viables pour leur flotte, ont pu échanger avec sept porteurs de technologies françaises. Aile, voile de kite, profil aspiré … sont autant de solutions présentées pour la propulsion ou l’assistance vélique de navires à construire, mais également pour équiper d’ores et déjà les navires existants.

 

Alizés, Le Canopée joint-venture entre Jifmar Offshore Services et Zéphyr & Borée

 

« Faire émerger une véritable filière de la propulsion par le vent en France est une occasion unique de conjuguer totalement transition écologique et énergétique et production industrielle locale. Un certain nombre de collectivités en sont déjà convaincues et souhaitent que de tels projets irriguent le " XXIème siècle maritime "  défendu par Emmanuel Macron. A l’image des échanges de ce jour, notre association Wind Ship continuera à faire connaître ces solutions auprès des décideurs afin que des choix éclairés puissent être réalisés en matière de nouvelles propulsions. »

Lise Detrimont, Coordinatrice de l’Association Wind Ship

 


Crédits photos :
© Neoline - Mauric
© Jifmar Offshore Services
© Zéphyr&Borée
 
 
 
Date publication: 
Jeudi, 22 octobre, 2020 - 11:15
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