RETOUR SUR LE HACKATHON DE LA MER

À l’occasion de son 25ème anniversaire, le Secrétariat général de la mer (SG Mer) a organisé un « Hackathon de la Mer » ayant comme thème : « Un océan d’idées pour imaginer notre avenir maritime ». Cet évènement a permis de réunion une trentaine de jeunes âgés de 20 à 30 ans pour réfléchir ensemble au futur du monde maritime.

Jeanne Lorgeoux, chargée de mission juridique chez Armateurs de France nous en dit plus sur cette expérience qu’elle a partagée avec d’autres jeunes curieux du monde maritime.

 

Qu’est-ce que le Hackathon de la mer ? Pourquoi le SG Mer a-t-il choisi de réunir la jeune génération pour se questionner sur l’avenir du maritime ?

Le Hackathon est l’événement organisé par le SG Mer à l’occasion de ses 25 ans qui s’est tenu en webinaire le 15 décembre dernier.

Le Secrétaire général a recruté une quarantaine de jeunes ayant un lien particulier avec le monde maritime afin de les interroger sur leur vision de la politique maritime française pour les 25 prochaines années. L’idée était de consulter la jeune génération (juristes, ingénieurs, marins, experts en gestion des pêches…) pour faire émerger des propositions inédites et ainsi nourrir une politique maritime française audacieuse et en élargir les perspectives. Ces propositions, retenues au cours d’ateliers préparatoires, ont ensuite été restituées devant de nombreux participants.

 

Quelle vision pour le futur de ce secteur avez-vous construite ?

J’ai eu la chance d’être affectée au groupe « La voix de la France » qui était chargé d’élaborer des initiatives maritimes que la France pourrait porter sur la scène internationale.

Nous nous sommes accordés sur le fait que la transition écologique était le pilier incontournable des activités économiques à l’orée de cette nouvelle décennie. Si le SG Mer a été créé il y a 25 ans pour traiter les questions de souveraineté maritime, les 25 prochaines années seront inévitablement grandement consacrées aux enjeux environnementaux.

Nous avons donc imaginé trois thèmes principaux qui se rejoignaient pour promouvoir le leadership de la France en tant que puissance économique maritime prospère et respectueuse des écosystèmes marins : faire de la France une vitrine et un leader de la transition écologique, placer la France au cœur de la planification maritime internationale et créer une filière de pointe en matière d’énergies marines renouvelables. Nous avons choisi d’englober toutes les activités (transport maritime, pêche, recherche scientifique, énergies marines renouvelables) et d’insister sur le besoin de mobiliser les mécanismes techniques et diplomatiques existants, en particulier dans le cadre de l’Organisation Maritime internationale.

Les échanges qui s’en sont suivis avec les participants au webinaire ont largement enrichi nos travaux en y apportant réalisme et expertises techniques.

Du côté des deux autres groupes qui portaient, l’un sur la promotion du monde maritime auprès des citoyens, l’autre sur la cohésion des différents acteurs des façades maritimes, des propositions intéressantes ont également été formulées telles que des campagnes de publicité dirigées à l’égard des plus jeunes pour accroître l’attractivité des métiers de la mer ou la prise en compte de l’intégralité de la chaîne logistique pour assurer une transition écologique cohérente.

Les rencontres faites à l’occasion de cet événement ont été particulièrement enrichissantes tant les profils variaient et l’enthousiasme était présent.

 

Quelle est ta vision du futur de l’économie maritime ?

L’économie maritime est un secteur en croissance et très diversifié. Les prochaines années suivront sans doute cette tendance, tant les échanges internationaux sont soutenus et tant les nouvelles technologies permettent de mettre au point des navires toujours plus spécialisés.

L’enjeu est désormais de concilier développement économique et protection de l’environnement. Je suis par ailleurs certaine que ces deux éléments se complètent parfaitement : la nécessité de mettre au point des technologies vertes peut tout à fait participer au développement d’industries et de transport de pointe autant que la richesse économique créée par les échanges peut désenclaver ou moderniser certains territoires pour les rendre davantage adaptés aux exigences environnementales émergentes.

Je remercie vivement le SG Mer d’avoir organisé ce Hackathon auquel j’ai pris un réel plaisir à participer, et souhaite avoir à nouveau l’occasion de participer à la construction de l’avenir maritime de la France.

 

Date publication: 
Jeudi, 7 janvier, 2021 - 15:30
Retour aux actualités