La MARITIMISATION DU MONDE, un colloque au cœur des enjeux du 21e siècle

La MARITIMISATION DU MONDE, un colloque au cœur des enjeux du 21e siècle

La maritimisation du monde, une réalité et une opportunité. Voici les messages qui ressortent du colloque coorganisé par le MEDEF INTERNATIONAL et le Cluster Maritime Français au siège du MEDEF, hier matin.

Après un discours d’ouverture, Philippe Louis-Dreyfus, Président du Conseil de surveillance du groupe Louis Dreyfus Armateurs, a invité Jean-Yves le Drian, Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères et ancien Secrétaire d’État à la Mer, à prendre la parole pour exposer les grands défis maritimes du 21e siècle : les tensions commerciales entre la Chine et les USA, les enjeux environnementaux et le défi de l’export, le temps étant venu de « maritimiser » plus encore l’approche des marchés internationaux.

 

 

 

Il est d’autant plus essentiel de relever ces défis que la dépendance du monde au maritime est une réalité : 90% des marchandises mondiales transitent par la voie maritime, à l’air du numérique des centaines de câbles sillonnent les fonds marins et les États côtiers peuvent exercer leur juridiction sur les ressources marines dans leur zone économique exclusive au regard de la Convention de Montego Bay sur le Droit de la Mer.

 
 

Expériences maritimes d’entreprises terrestres

Les invités de la table ronde ont mis en exergue cette réalité en illustrant, par leurs expériences, l’interdépendance entre les mondes de l’entreprise terrestre et maritime, parfois là où on ne l’attendait pas.

Si certaines entreprises font du maritime sans le savoir… d’autres comptent sur le maritime. C’est le cas du groupe cimentier international Vicat qui ne pourrait se passer du maritime pour assurer la production de ses ciments.

Des entreprises terrestres ont une dimension maritime qu’on ne soupçonne pas : le groupe Ponticelli par exemple, spécialisé dans la construction et la maintenance d’unités industrielles de production d’énergies conventionnelles et renouvelables, le leader mondial de la construction et de l'entretien des infrastructures de transport, Colas ou encore Airbus qui a choisi de développer un circuit maritime et fluvial pour l’acheminement des pièces de l’A380.

Enfin, d’autres entreprises valorisent à terre les ressources maritimes : dans les domaines de la nutrition végétale et animale pour le Groupe Roullier ou encore de la santé pour la Start-up Hermarina. Cette dernière développe des applications grâce à la molécule du ver marin « l’arénicole », une molécule d’hémoglobine au pouvoir oxygénant 40 fois plus important que celui de l’hémoglobine humaine utilisée notamment dans la transplantation d’organes, certaines greffes et soins de cicatrisation.

 

 

Expériences terrestres d’entreprises maritimes

Le secteur maritime lui-même met son expertise et son savoir-faire au service du terrestre comme l’a rappellé le Directeur général délégué de Louis Dreyfus Armateurs, Sébastien FLOC’H qui a notamment cité le développement d’outils de raccordement terrestre des câbles marins ou l’impact du groupe sur l’emploi en France.

Les entreprises terrestres prennent même parfois l’identité maritime comme l’a illustré Jacques Gérault, Conseiller institutionnel du groupe CMA CGM en rappelant le rachat par le groupe de l’entreprise CEVA Logistics en 2019.

 

 

Les intervenants ont relevé à plusieurs reprise une clé indispensable au renforcement des interactions terre-mer : le développement de l’intermodalité ou penser la logistique par écosystème.

Date publication: 
Mercredi, 29 mai, 2019 - 16:30
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