COP 25 : Armateurs de France revient sur le side event français relatif à la décarbonation du secteur maritime

Du 2 au 13 décembre, la vingt-cinquième Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP25) se déroulait à Madrid, sous présidence chilienne. Baptisée « COP bleue », pour souligner l’importance de l’Océan dans les enjeux climatiques, la COP 25 a accueilli plusieurs évènements relatifs à la décarbonation du secteur maritime. Armateurs de France revient sur l’évènement organisé par la France, lors duquel l'organisation profesionnelle a été invitée à s’exprimer.  

 

Le 10 décembre, Élisabeth Borne, Ministre de la transition écologique et solidaire prenait la parole sur le Pavillon français pour porter la déclaration de Niulakita "relative à un niveau élevé d’ambition dans le transport maritime"Cette déclaration, qui succède à la déclaration Tony DeBrum, appelle les États à œuvrer pour une mise en œuvre « aux niveaux les plus ambitieux » des différents objectifs de la stratégie initiale de l'Organisation Maritime Internationale (OMI) en matière de réduction des gaz à effet de serre du secteur maritime. Une quinzaine d’États, principalement européens ou insulaires, ont rejoint la France pour porter cette déclaration.

 

 

 

Les États signataires de la déclaration Niulakita s’engagent notamment à promouvoir l’adoption de mesures à l’OMI qui permettraient de plafonner les émissions de gaz à effet de serre et de commencer à les réduire d’ici 2023. La déclaration souligne également la nécessité d’une transition du secteur vers l’utilisation de combustibles non fossiles dès que possible. Elle engage, par ailleurs, les États à examiner les mesures de tarification du carbone, en vue d’inciter l’investissement dans la transition énergétique du secteur.

 

 

En amont du discours de la Ministre, 4 experts étaient invités à partager leur vision sur la participation du secteur maritime à l’effort global en faveur du climat.

Comment appréhender et préparer la décarbonation du secteur ? Quelles sont les solutions techniques ? Quels sont les freins ? Comment financer la décarbonation du secteur et les navires « verts » ? La tarification du carbone permettrait-elle d’accélérer la transition ? Autant de questions sur lesquelles les panelistes ont pu s’exprimer.  

De gauche à droite : Arnold Rondeau, Direction des Affaires Maritimes ; Cécile Rafat, Armateurs de France ; Santiago Suarez de la Fuente, University College of London ; Edmund Hugues, Organisation Maritime Internationale ; Baroness Bryony Worthington, Environmental Defense Fund

 

Les experts se rejoignent : la solution décarbonée sera certainement multiple ! Elle pourrait varier en fonction de la région du monde (énergie disponible), du type de navire et de son activité par exemple. Cécile Rafat, qui représentait Armateurs de France, a insisté tout au long des discussions sur l’importance du chemin pour aller vers la décarbonation : la solution décarbonée n’existe pas encore et les solutions dîtes « de transition » sont nécessaires, même si elles ne seront pas suffisantes pour atteindre les objectifs de décarbonation fixés par l’OMI (50% de réduction du volume total d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 par rapport à 2008). L’investissement dans la transition doit donc être soutenu par l’ensemble des acteurs en même temps que l’accompagnement de la recherche et du développement des solutions dîtes « décarbonées ».


Pour aller plus loin : la décision finale de la COP 25

Date publication: 
Vendredi, 20 décembre, 2019 - 14:30
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