Energies renouvelables et lutte contre le réchauffement climatique au cœur des actions de Louis Dreyfus Armateurs

Propulsion hybrides, énergies renouvelables, régulation de vitesse des navires : retours sur les actions du groupe

Convaincu du potentiel de développement des énergies renouvelables offshore, Louis Dreyfus Armateurs (LDA) s’interroge depuis plusieurs années sur sa contribution dans le secteur des champs éoliens offshore. Cette réflexion a abouti à la commande en 2017 et 2018 de deux navires d’assistance offshore au design innovant munis d’une propulsion hybride. Les deux SOV1 seront dotés de batteries électriques permettant de réduire de 15% leurs émissions de CO2. Le groupe a également annoncé cette semaine le rachat d’un troisième navire qui sera dédié au support d’entretien de champs éoliens : le TOISA VOYAGER rebaptisé WIND OF PRIDE sous pavillon français.

C’est directement pour la propulsion de ses navires que LDA investie également dans les énergies renouvelables. Du fait des contraintes inhérentes à son activité (les navires ne naviguent pas en ligne régulière mais au « tramping »), le groupe a dû réfléchir à des solutions alternatives au GNL2 pour réduire son empreinte environnementale. Il décide d’équiper son navire roulier Ville de Bordeaux d’une voile de traction Airseas de type « kite », en partenariat avec l’ADEME3, l’ENSM4 et LMG Marin France5. Le projet prévu pour fin 2020 a pour objectif de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre.

Convaincu de l’urgence à agir pour lutter contre le réchauffement climatique, LDA mène un combat en faveur de la régulation de vitesse. Le travail mené par le groupe, en collaboration avec d’autres armateurs, et coordonné par Armateurs de France a abouti à l’élaboration d’une soumission française en ce sens. Cette soumission, déposée auprès de l’Organisation Maritime Internationale (OMI), vise à faire de la régulation de vitesse des navires une mesure à court terme pour réduire dès à présent les émissions de gaz à effet de serre du secteur maritime. La proposition française sera étudiée lors du prochain Comité pour la protection du milieu marin (MEPC) qui se tiendra du 13 au 17 mai à Londres. Affaire à suivre.


 

2 « GNL » : Gaz Naturel liquéfié

3 « ADEME » : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie

4 « ENSEM » : Ecole nationale supérieure maritime

5 « LMG Marin France » : bureau d’architecte naval

Photo :  ©Airbus et ©Agence ICOM

 

Date publication: 
Jeudi, 2 mai, 2019 - 18:15
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