SUR LE CHEMIN DE LA DÉCARBONATION

Les États membres de l’Organisation maritime internationale (OMI) se sont réunis du 10 au 17 juin 2021 lors du 76e Comité de la protection du milieu marin (MEPC).

L’organisation a adopté plusieurs réglementations en matière de lutte contre la pollution provenant du transport maritime, notamment des mesures de court terme de réduction des émissions de CO2, entrant en vigueur au 1er janvier 2023, conformément à sa stratégie décidée en 2018.

Armateurs de France prend acte des travaux de l’OMI qui ont abouti à des mesures concrètes et à un outil de contrôle des émissions de CO2 des navires. Elle tient également à féliciter la France et ses représentants pour leurs rôles majeurs dans les négociations.

 

Un manque de visibilité pour les armateurs​

L’OMI avait décidé dans sa stratégie en 2018 de réduire les émissions du shipping à la tonne transportée de 40% d’ici 2030 par rapport à 2008. Dans ce but, les armateurs devront mettre en œuvre dès 2023 des mesures techniques (EEXI) et des mesures opérationnelles (CII) sur leurs navires. Pour atteindre cet objectif, les études de l’OMI montrent que les émissions devraient encore être réduites de 22% d’ici 2030 et les États membres de l’OMI se sont mis d’accord sur une réduction de 11% d’ici 2026. Armateurs de France regrette cette courte échéance, ainsi que les imprécisions sur les modalités d’application dès 2023, car elles n’offrent pas une visibilité suffisante et nécessaire aux armateurs.

Par ailleurs, Armateurs de France se réjouit que l’OMI ait décidé de travailler dès maintenant sur les mesures de marché, en établissant un programme de travail pour étudier les solutions possibles et évaluer leurs impacts. Les armateurs français auraient néanmoins souhaité avoir une meilleure visibilité sur ce programme avec un calendrier associé plus ambitieux.

En plus des travaux sur les émissions de CO2, les États membres de l’OMI ont adopté une interdiction pour les navires exploités dans les eaux arctiques d’utiliser et de transporter du fioul lourd comme combustible, une interdiction d’utiliser de la cybutryne dans les revêtements de coque des navires et ont ouvert un programme de travail sur la réduction du bruit sous-marin produit par les navires de commerce pour atténuer leurs incidences néfastes sur la faune marine.

 

 

Date publication: 
Mardi, 29 juin, 2021 - 16:00
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