Le 12 octobre 2025, le système européen Entry/Exit System (EES) entre progressivement en vigueur aux frontières extérieures de l’espace Schengen.
Conçu pour renforcer la sûreté et fluidifier les contrôles, il remplacera le tamponnement manuel des passeports par un enregistrement électronique et biométrique (photo et empreintes digitales) des voyageurs non européens effectuant de courts séjours.
Si l’objectif de l’EES est clair, sa mise en œuvre représente un tournant opérationnel majeur pour les armateurs.
3 enjeux principaux sont identifiés par Armateurs de France :
- Congestion portuaire : l’enregistrement biométrique des passagers et des véhicules risque d’allonger significativement le temps de passage aux aubettes, en particulier sur les lignes transmanche et desservant la façade Manche-Atlantique.
- Coûts supplémentaires : l’aménagement des terminaux, le déploiement d’agents de facilitation et d’équipements dédiés (kiosques, wifi, etc.) pèseront sur les compagnies maritimes déjà fragilisées.
- Distorsions de concurrence : des écarts d’application et de financement entre ports, mais aussi avec le transport aérien et ferroviaire, pourraient affecter l’attractivité du maritime.
Armateurs de France appelle à une mise en œuvre progressive et coordonnée, en concertation avec les autorités portuaires et les services de l’État, afin de :
- Minimiser l’impact sur la fluidité portuaire et l’expérience passager,
- Garantir des conditions de concurrence équitables entre modes de transport et entre ports,
- Limiter les surcoûts pour les compagnies et les passagers.
Le déploiement de l’EES sera progressif sur 180 jours à partir du 12 octobre, avant d’entrer pleinement en service à l’issue de cette phase de progressivité. Armateurs de France restera mobilisé aux côtés des opérateurs et des autorités pour accompagner les compagnies dans cette transition complexe.
Pour plus d'informations, consultez la note de position d'Armateurs de France.
Crédits photos : © Brittany Ferries